Savoir-Faire des Takumi - Français
Projet : 'Savoir-Faire des Takumi'
Edition limitée, sérigraphies imprimées à la main par l’artiste ‘Generous Theft’.
L’edition limitée de sérigraphies ‘Generous Theft’ est issue du projet ‘Savoir-faire des Takumi’, qui a permis la rencontre de Monika Jadach, créatrice mode avec l’artiste japonais, Riki Yoshida, designer textile et sérigraphe. Leurs points d’intérêt communs ont inspiré l’histoire d’un voleur d’art désirant contribuer à la société en partageant les richesses volées. En puisant dans leurs passions communes pour l’art, la peinture, le street art et la mosaïque, chacun d’entre eux a illustré ces aventures, évoquant les notions d’abondance, de paix et de l’art à la portée de tous.
La technique utilisée est celle de sérigraphie à la main, venant de la technique traditionnelle de la teinture Yuzen.
L’œuvre « Generous Theft » de Monika Jadach est composée de 3 séries : MCMXCVII, MCMXLV, MMX.
Le titre de chaque série est une transcription en chiffre romain de l’année du vol des tableaux, dont elle est inspirée. Chacune des séries est composée de 3 sérigraphies, 3 versions revisitées des toiles, qui ont ainsi été multipliées et reproduites par le ‘voleur’ imaginaire avec une touche d’espièglerie et de désinvolture, afin de rendre les pièces d’art volées à nouveau disponibles à tous.
La série MCMXCVII fait référence au Portrait d'une dame de Gustav Klimt.
Ce tableau faisait partie d'une série de portraits féminins que Klimt a peints au cours des dernières années de sa vie, dont certains n'ont jamais été achevés.
Ce portrait a disparu du Musée d'Art Moderne Ricci-Oddi lors d'une rénovation de bâtiment en 1997 et a été présumé volé.
Des événements inattendus se sont produits tout juste après la finalisation du projet ‘Savoir-Faire des Takumi’, mais d'abord, nous présenterons le reste des œuvres d'art.
La série MCMXLV est inspirée du tableau : Portrait de jeune homme de Raphaël.
C’est une peinture à l'huile sur bois, datant de 1513-1514, du peintre Raphaël, dont le personnage représenté est inconnu, mais de nombreux chercheurs considèrent qu'il s'agit d'un autoportrait de Raphaël.
En 1798, le prince polonais Adam Jerzy Czartoryski, lors d’un voyage en Italie a acquis ce tableau avec La Dame à l'hermine de Léonard de Vinci ainsi que de nombreuses antiquités romaines. Le tableau était conservé au Musée Czartoryski de Cracovie jusqu'en 1939.
Lors de la deuxième guerre mondiale il a été dérobé du Musée lors d’un pillage des nazis avec une peinture de Rembrandt et la Dame à l'hermine. Les trois tableaux ont été utilisés pour décorer la résidence d’un gouverneur de Pologne nommé par Hitler. C'est l'endroit où le Portrait de jeune homme a été vu pour la dernière fois en 1945. Depuis, la trace de cette œuvre a été définitivement perdue.
La série MMX fait référence à la toile La Femme à l'éventail d’Amadeo Modigliani.
Ce tableau peint en 1919 représente un portrait de Lunia Czechowska.
Lunia était une femme polonaise mondaine, dont le mari était un ami du marchand de Modigliani, Leopold Zborowski. Lunia a posé dix fois pour l’artiste en trois ans, ce portrait ayant été achevé un an avant la mort de Modigliani.
Il fait partie des cinq tableaux volés au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris le 20 mai 2010 par un voleur qui a réussi à s’introduire au Musée par une fenêtre du premier étage. Le voleur masqué est passé devant une série de caméras de vidéosurveillance intérieures, qui ont bien enregistré sa nonchalance alors qu'il commettait le crime. Il a passé environ 15 minutes à retirer les cinq toiles de leurs cadres, avant de sortir par la même fenêtre. On soupçonne que le tableau de Modigliani a été détruit.
Une fois le projet clôturé, en décembre 2019, des jardiniers du Musée d'Art Moderne Ricci-Oddi, ont retrouvé l’œuvre de Klimt sur laquelle l’artiste s’est basée.
En coupant le lierre qui poussait sur un des murs du musée, après avoir ouvert une petite porte en métal rouillé révélant une cavité cachée, les jardiniers ont retrouvé la toile, partiellement cachée dans un sac-poubelle noir.
Après des analyses d’authenticité, les autorités italiennes ont confirmé le 17 janvier 2020, qu’il s’agit de l’œuvre authentique.